Les joueurs ont tendance à se poser cette question à chaque sortie d’une suite, et pour une fois, on prend la peine de répondre de manière simple, claire et précise. Alors, peut-on jouer à Death Stranding 2: On the Beach sans avoir joué à Death Stranding ?
NON.
Très sincèrement, cette réponse n’a rien à voir avec notre passion débordante pour les jeux d’Hideo Kojima. Pour le coup, c’est totalement annexe et objectif, et voici pourquoi :
- C’est du Kojima. Franchement, même si un récap sera présenté aux joueurs lorsqu’ils lanceront une nouvelle partie, tu te doutes bien que tu risques de tomber dans un univers bien perché et que ce ne sont pas 4 minutes de vidéo qui vont te mettre à la page. Hideo, il n’a pas réalisé Inspecteur Derrick ou New York, police judiciaire. On n’est vraiment pas sur le genre de productions qui peuvent se mater dans n’importe quel ordre avec un fil rouge aux abonnés absents. C’est un peu comme débarquer dans le salon aux deux tiers d’un Mission Impossible, les personnages commencent à retirer leurs masques, on découvre que Gilbert s’appelle en fait Cristina, que c’est un agent triple… et finalement, c’était ton grand-père depuis le début… bref… tu vas galérer. En tout cas, se retrouver devant Heartman sans avoir la moindre information préliminaire, ça risque d’être quelque chose. Pour te donner un point de référence, dans le premier Death Stranding, il y a la bagatelle de 7h30 de cinématiques. Est-ce que c’est judicieux de commencer à regarder Le Seigneur des anneaux pendant la bataille de Minas Tirith ? Pas tant.
- Ce serait dommage de passer à côté de tout le casting fou du premier jeu (Norman Reedus, Troy Baker, Léa Seydoux, Margaret Qualley, Guillermo Del Toro, Mads Mikkelsen…). Sincèrement, on est à la fois sur un jeu et une production audiovisuelle d’une qualité rare, alors sciemment zapper tout ça, c’est excessivement dommage.
- En plus, logiquement, chacun de ces acteurs est lié à un personnage, alors forcément, les retrouver 6 ans plus tard (ou un peu moins si tu joues au jeu peu de temps avant la sortie de la suite) renforce le côté émotionnel. Si tu n’as pas joué au 1, tu n’auras plus ou moins aucune attache, en plus de ne rien comprendre aux relations entre les personnages (ce qui est une thématique assez cruciale dans Death Stranding). Encore une fois, dans un jeu comme celui-ci, le récit a une place importante, l’ignorer, c’est passer à côté d’une grosse partie de l’œuvre.
- Foncer sur le 2, c’est un peu comme passer 25 cinématiques d’un coup et penser qu’on va tout comprendre et se sentir impliqué dans le récit, ça marche rarement comme ça… même dans un jeu comme South Park : L'Annale du destin, ça peut te jouer des tours.
Après, tu fais comme tu veux. On l’a dit, il y aura un récap pour te mettre à jour avant le début de l‘aventure, mais rien ne vaut le fait de la vivre. Surtout que maintenant, avec la Director’s Cut, on peut se faire plaisir et avoir l’expérience totale comme Hideo Kojima l’avait imaginée.
Death Stranding 1 est disponible sur PS5 et PS4, et Death Stranding 2 est disponible en précommande.