Mais pourquoi on adore casser des bagnoles ?
Dossier
PUBLIÉ LE 16 févr. 2021

Mais pourquoi
on adore casser
des bagnoles ?

Crédit : Sony Interactive Entertainment
Selim K.
Selim K.
Auteur Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 16 févr. 2021

Street Fighter, Destruction AllStars qui arrive, la série Burnout : il ne fait pas bon d’être une voiture dans le monde du jeu vidéo. Mais pourquoi un tel acharnement ?

En réfléchissant au traitement réservé aux voitures dans le monde vidéoludique, on a remarqué qu’il n’y a que les jeux de course qui les respectent un temps soit peu. Et encore, les gros fans de la sainte série Burnout pourraient vous dire le contraire. Sinon, ces boîtes métalliques qui roulent subissent un tabassage en règle depuis toujours. Notamment dans des licences qui n’en n’ont absolument pas la vocation. Prenez Street Fighter par exemple, quelqu’un peut nous expliquer pourquoi les bonus stages consistent à réduire une automobile en morceaux ? On a fait nos petites recherches, et rien ne semble le justifier.

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Crédit : Capcom

Apparemment, une explication à ce drôle de stage bonus est présentée dans Street Fighter II Complete File, une collection d'artbook et de CD publiée au Japon. L'idée sous-jacente est que les voitures sont fournies par un vendeur non identifié qui met les gens au défi de détruire son stock invendable pour un cash prize. Malheureusement, cette explication n'est pas vérifiable, car le Complete File n'est plus produit et rien ne confirme l'existence d'une preuve de ce genre. Et puis ça ne nous dit pas comment l’idée a germé dans la tête de son créateur. Souffre-t-il d’une improbable phobie ? A-t-il raté son permis 18 fois ? Si vous le croisez, n’hésitez pas à lui poser la question.

Une passion commune

Le problème avec cette persécution, c’est que Capcom n’est pas le seul studio à vouloir anéantir ces véhicules. Rockstar apporte une belle pierre à l’édifice, nous permettant de transformer n’importe quel utilitaire en véhicule tout-terrain. Tout ça pour faire les imbéciles au sommet du Mont Chiliad - et enchaîner toutes les morts les plus stupides existantes - alors que ces pauvres bouts de tôles ne réapparaissent pas, elles. Pareil du côté de Psyonix et de son incroyable Rocket League. En liant le football et la course automobile, le studio pensait peut-être mettre ses voitures en têtes d’affiche. Mais voilà que ces bougres de développeurs y ont intégré des démolitions pures et dures. Bon, au moins, elles partent dans une mort sans souffrance. On peut aussi parler de Mario Kart dans une autre mesure, de Burnout, du génocidaire FlatOut ou encore du petit dernier : Destruction AllStars.

Mais pourquoi ?

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Crédit : Sony Interactive Entertainment

Le nouveau-né des studios de Lucid Games remet au goût du jour les jeux de combats motorisés, un style assez peu présent durant la décennie écoulée. Depuis le 2 février, les possesseurs d’une PS5 peuvent y disséquer toutes sortes de véhicules, sans qu’on ne sache pourquoi pour autant. Est-ce un défouloir pour les gens allergiques à la violence physique sous toutes ses formes ? Un passe-temps pour les partisans du lobby de l’auto-tamponneuse ? Un mélange d’adrénaline et de sentiment de puissance qui fait péter le compteur de dopamine ? Au fond, cela doit être un savant mélange de tout ça. Mais quelles qu’en soient les raisons, c’est bien les voitures qui prennent cher à la fin. Alors, vous serez gentils, jouez à Destruction AllStars autant que vous le souhaitez, mais pensez un peu à toutes ces jantes parties trop tôt. Parce qu’un jour les machines nous le feront payer.

Au fond, peut-être que la saga Transformers a un message plus profond qu’on ne le pense ? Absolument pas, faut pas déconner non plus.

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