Annapurna : best of the best
Dossier
PUBLIÉ LE 26 janv. 2023

Annapurna :
best of the best

Crédit : Annapurna Interactive
Nico Prat
Nico Prat
Expert Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 26 janv. 2023

Depuis sa naissance en 2016, Annapurna Interactive s'est imposé comme un pilier de la scène du jeu indépendant. Avec un succès public et critique jamais démenti, l’éditeur livre régulièrement des oeuvres audacieuses, folles, touchantes, étranges, tout cela à la fois et bien plus encore. En bref : ce sont les meilleurs. Et nous avons les preuves.

Pensé au départ comme une division d'Annapurna Pictures - réputée pour produire des films acclamés, dont les oscarisés Zero Dark Thirty, Phantom Thread et American Hustle - l'éditeur est depuis ses débuts une force avec laquelle il faut compter. Depuis le tout début même. Imaginez un peu, cette année 2016, alors qu’Annapurna n’a que quelques mois d’existence, le jeu What Remains Of Edith Finch (leur toute première création) trouve le moyen de battre le mastodonte Breath Of The Wild en remportant le prix du meilleur jeu des BAFTA. Un petit choc à l’époque, et surtout, un acte de naissance placé sous le signe de l’audace.

La suite ? Que des chefs-d'œuvre, ou presque. Permettez-nous ci-dessous de vous partager trois de nos chouchous, au hasard ou presque (on les aime absolument tous).

  • Donut County. Vous vous déplacez autour d'un trou, et le trou grossit un peu chaque fois que quelque chose tombe dedans. Aussi drôle que savoureux que bête que génial que terriblement addictif.
  • Florence raconte le premier amour d'une jeune femme et des difficultés éventuelles qui s'ensuivent. Finir le jeu ne prendra que trente à quarante minutes aux joueurs. On y pleure chaque seconde.
  • Jeu de puzzle absolument remarquable, Gorogoa, illustré par Jason Roberts et dessiné à la main, propose des mécanismes uniques en leur genre. C’est simple : on est ébahi à chaque avancée, chaque nouvelle étape nous fait décrocher la mâchoire.
  • donutcounty-grange
    Crédit : Annapurna Interactive

    Mais le vrai monument signé Annapurna se nomme Outer Wilds. Un jeu d'aventure dans un univers futuriste, dans lequel l'objectif est simple : enquêter sur un mystérieux système solaire en proie à une boucle temporelle infinie et à des planètes en constante évolution. Un jeu qui vous pousse à aller plus loin, à enquêter, qui vous amène à questionner et repousser votre propre curiosité. Un jeu empreint d’une profonde tristesse, d’une nostalgie douloureuse. Un jeu beau à en chialer, rien de moins. Peut-être (oui, n’ayons pas peur de le dire) le plus grand jeu de tous les temps.

    Mais là encore, vous n’êtes pas obligés de nous croire sur parole. Alors permettez nous d’argumenter un peu plus. On peut ainsi s'attendre de la part d'un éditeur dont les origines viennent du monde du cinéma, à ce que l'accent soit mis sur la narration. Certes. Mais là où la narration dans les jeux signifie trop souvent imiter le cinéma (suivez mon regard), chez Annapurna, rien n’est aussi simple : leur force vient ainsi de la combinaison de divers styles de narration et d’interactions ludiques. Les histoires ne sont donc jamais contées de la même manière.

    De même, et pour poursuivre le parallèle avec le septième Art : Annapurna sait choisir ses acteurs. Là où les gros AAA, sans forcément réfléchir, prendront la plus grande star du moment pour la mettre dans le plus gros jeu du moment, faisant fi de la logique (on pense à toi, Kit Harrington dans Call of Duty), Annapurna va opérer un casting censé, un casting à même de porter son récit. Merveille absolue du genre : 12 Minutes mettant en vedette les voix de James McAvoy, Daisy Ridley et Willem Dafoe.

    Oui, Annapurna Interactive est le meilleur éditeur de jeu du moment, et ce depuis un long moment déjà. Mais si vous n’êtes pas encore convaincu, sachez ceci : leurs jeux ne vous prennent pas pour des imbéciles. Leurs jeux n’ont nul besoin de vous prendre par la main, de vous guider pas à pas, de vous expliquer comment faire, quand le faire. La partie commence, et c’est tout ce dont vous avez besoin. Car d’une part, leurs concepts se suffisent à eux-même, et d’autre part, Annapurna connaît le vrai pouvoir de la découverte, du chemin à parcourir. Finir l’histoire n’est pas le but : la vivre pleinement, en revanche, pourrait bien changer votre regard sur le jeu et sur vous-mêmes.