Hades est un jeu tendu. Complexe. Difficile. Mais surtout, il est chaud ! Très chaud, au propre comme au figuré, et vous allez vous en rendre compte tout de suite.
Si le titre du jeu ne vous avait pas déjà mis la puce à l’oreille, Hades s’inspire de l’histoire des divinités Grec antiques. Supergiant Games y ajoute du même temps son savoir-faire pour nous offrir un jeu au gameplay tendu, abordable mais extrêmement profond, qui demande de mourir quelques fois pour enfin maîtriser la bête. Il n’y a pas d’autre mot pour le décrire : Hades est chaud. Très chaud. Mais pas uniquement manette en main : Jen Zee, la directrice artistique du studio, a plongé dans l’art grec pour trouver l’inspiration, et s’est rendue compte que la représentation de ces dieux mettait toujours en avant leurs corps. Il s’agit d’un véritable trait important de cette représentation : les dieux sont sexy. Et par extension, tous les personnages d’Hades le sont. On dit bien “beau comme un dieu” après tout.
Zagreus, fils de Hadès
L’entrée en matière devait forcément passer par Zagreus, le héros titulaire qui justifie l’existence même du jeu. Le fils d’Hadès ressort d’une piscine de sang, brosse nonchalamment ses cheveux en arrière en étirant du même temps ses pectoraux, et pose son épée sur ses épaules comme s’il s’agissait d’une énième journée, un sourire satisfait sur le visage… Et nous voilà immédiatement conquis. Cette voix, ce skill, cette pugnacité : d’autres héros feraient mieux de prendre note.
Megaera, chef des Furies
Megaera est… Comment dire. Dans le monde des animés, nous avons un mot pour cela : une tsundere. Ce genre de personnages qui paraît cruel et sadique, mais qui se révèle capable d’être tendre pour peu que l’on réussisse à abaisser ses nombreuses barrières. Alors bon, dans Hades, il est difficile de qualifier Megaera de tendre, particulièrement alors qu’elle ne lâche pas une seule seconde son fouet. Mais sa fierté en fait l’un des personnages les plus désirables du jeu. Et sa voix, mes aïeux, sa voix…
Thanatos, incarnation de la mort
La mort est une finalité pour nous autres humains, mais qu’en est-il pour des dieux grecques ? L’immortalité suppose que la mort n’est qu’une étape, mais lorsque celle-ci est personnifiée, devient-elle… un ami de longue date ? Un amant, même ? Hades joue avec cette notion grâce à Thanatos, probablement l’un des personnages les mieux écrits de la galerie. Zagreus cherchant à quitter les Enfers, et du même temps laisser la mort derrière lui, Thanatos est naturellement quelque peu blessé qu’il le quitte. C’est beau, ça a ce côté tragique classique des pièces grecques relatives aux mythes, et la beauté immaculée du dieu de la mort ne fait qu’ajouter la cerise sur le gâteau.
Nyx, l’incarnation de la nuit
Nyx est une Grande Dame, il est impossible de l’ignorer en étant en présence de son ineffable prestance. Malgré son charisme, elle n’a aucun mal à se présenter comme sensible, et est l’une de notre plus grand soutien dans notre quête. Lorsqu’elle révèle la nature de ses liens avec Chaos, on ne peut pas s’empêcher d’être aussi touchés… que jaloux. Les deux ont clairement eu des problèmes par le passé, ont laissé le temps guérir leurs blessures, et travaillent activement à se retrouver et laisser le passé être le passé. Y a-t-il plus pure forme d’amour que l’oubli et le pardon ? Peut-être faut-il avoir quelques dizaines d’années derrière soi pour le voir, mais Nyx fait clairement partie de ces dames qu’il serait un honneur de servir. Qu’importe la demande.