Ces bromances de la pop culture cachent un lourd secret
Dossier
PUBLIÉ LE 16 mars 2021

Ces bromances de la
pop culture cachent
un lourd secret

Crédit : Disney
Maxime L-G.
Maxime L-G.
Auteur Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 16 mars 2021

Les bromances sont-elles aussi belles qu’on les imagine dans la pop culture ? Pour l’analyser, nous avons fait appel aux services d’un docteur en psychiatrie et dynamiques sociales.

Bonjour à vous, communauté de Micromania. Je suis le docteur Charles Atan, spécialisé en psychiatrie et en dynamiques sociales. Je suis actuellement chercheur à Sciences Pots, et suis diplômé de l’Université MEH (Méthodes Empathiques Historiques) à Courge-sur-Brinquebalant. J’écris ces lignes aujourd’hui car Micromania m’a demandé d’analyser, avec le plus grand sérieux, les bromances les plus marquantes de la pop culture. Ce afin bien sûr de vous donner une analyse approfondie de leur dynamique qui, il faut l’admettre, est incroyablement toxique.

Crédit : Nickelodeon

Bob l’éponge et Patrick

Bob l’éponge et Patrick ont beau être les héros du dessin-animé de votre enfance et afficher une amitié sans faille, leur relation est terriblement destructrice. On peut observer à chaque épisode qu’il ne s’agit pas véritablement d’amitié, mais d’un système co-dépendant basé sur sur une inter validation des actes. Ils s’enferment dans un système social qui prône la stupidité et légitime leurs actes. Il est également possible que ce système, à son plus haut fonctionnement, mène à une hallucination de groupe. Ce n’est pas étonnant si la dynamique de cette bromance laisse peu de place à d’autres personnes.

Crédit : DC Comics

Batman et Robin

Bruce Wayne est merveilleux pour un homme de sciences comme moi. Il incarne le sujet d’étude parfait de nombreuses névroses et psychoses qu ‘il n’a, semble-t-il, jamais cherché à intégrer à son système de pensée. Au contraire, plus qu’un allié, Robin prend dans leur dynamique le rôle du système de jugement normalement interne à la personne. Il incarne à lui seul une partie de la mentalité de Batman, probablement son humanité, mais aussi la famille perdue à tout jamais et l’enfant qu’il ne pourra jamais avoir. C’est beaucoup pour une seule personne, et loin d’être une relation égale où chaque partie peut s’épanouir.

Crédit : Marvel

Iron Man et War Machine

Iron Man, Tony Stark, qu’importe : l’homme est l’exemple parfait du pervers narcissique. Et comme tout pervers narcissique, il a besoin d’un système de soutien pour nourrir son affliction. A ce titre, James Rhodes est parfait dans son rôle : il est désintéressé, peu enclin à prendre les devants, et trouve son salut dans le fait d’aider les autres. A bien des égards, Tony Stark est la sangsue qui se nourrit d’un système sain pouvant s’auto-régénérer… aux dépens de l’hôte, bien sûr. La situation est rendue pire par le fait que Rhodes accède à une armure d’Iron Man pour son propre bénéfice, et donc à la force égoïste de Tony Stark. Et ce aux dépens de Tony Stark, qui a toujours voulu rester unique. Posez-vous cette question : James Rhodes est-il tombé du ciel à cause de l’attaque de Vision, ou parce que Tony Stark n’a pas intégré à cette combinaison les mêmes défenses qu’il se réserve à lui-même ? Comme tout parasite, il finit toujours par détruire son hôte.

Crédit : Warner Bros

Harry et Ron

Le garçon qui avait tout, et le garçon qui n’avait rien. Voilà une dynamique que j’observe souvent dans mes études. Harry Potter, connu de tous, richissime, mais qui n’a pas connu l’amour. Et Ron, qui n’a pour lui que l’amour que sa famille lui porte. Une belle relation ? Détrompez-vous. Elle conduit toujours à ce que l’on observe ici : un combat de coq. Les jeunes hommes de ces âges finissent par vouloir affirmer leur masculinité à travers le prisme du combat, de la domination, et se tournent inéluctablement l’un contre l’autre. C’est la relation la plus toxique que vous pourrez jamais avoir entre deux hommes, puisque les deux sont toujours dans l’attente de prouver qu’ils sont les meilleurs du lot. Quitte pour cela à sacrifier leur humanité et leur empathie. Terrible, vraiment.

Crédit : New Line

Sam et Frodo

Je pense que tout un chacun est capable d’avoir les mêmes observations que moi ici, n’est-ce pas ? Disons-le le plus simplement du monde : si Sam était chargé de jeter l’anneau dans les flammes du Mordor, Le Seigneur des Anneaux aurait été une nouvelle adaptée en court-métrage. Mais pourquoi Frodo a-t-il un rôle si important auquel cas ? La différence de classe qui les sépare bien sûr, mais surtout un amour véritable comme il est rare d’en voir. Au point même qu’il arrive à surpasser la magie noire de Sauron lorsque Sam redonne l’anneau à Frodo après sa capture. Hélas, comme trop souvent, les normes sociales (ici, de toute évidence, de la culture hobbit) ne permettent pas à Sam et Frodo d’explorer cet amour. Une tragédie semblable à celle de Roméo et Juliette.

Alors que Falcon and the Winter Soldier arrive sur Disney+, il me tarde d’observer leur dynamique. Je suis sûr que leurs rapports seront… plus qu’intéressants à observer.