5 adaptations d'animé en jeu vidéo qui ont oublié le respect
Dossier
PUBLIÉ LE 14 oct. 2021

5 adaptations d'animé
en jeu vidéo qui ont
oublié le respect

Crédit : SEGA
Maxime L-G.
Maxime L-G.
Auteur Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 14 oct. 2021

Aujourd’hui, les fans d’anime ont la chance d’avoir de belles adaptations en jeu vidéo. Mais ça n’a pas toujours été le cas…

Dites-moi les jeunes, ça fait comment d’être à la mode en étant un fan de jeux vidéo, d’animés et de la culture japonaise d’ordre générale ? Non parce que pendant que vous vivez votre meilleure vie, les gens de ma génération ont plutôt eu l’habitude de se cacher dans un coin pour kiffer leur épisode de Dragon Ball ou Saint Seiya en paix, histoire de ne pas se faire martyriser dans la cour de récré. Le respect, c’était un peu la notion absente à une époque lorsque l’on parlait de pop culture. Et si c’est difficile à imaginer aujourd’hui, on peut se tourner vers les nombreuses adaptations d’animé en jeu vidéo qui ont complètement loupé le coche pour s’en rappeler.

Crédit : Bandai Namco

Dragon Ball Z for Kinect

Dragon Ball est l’une des séries les plus populaires au monde. Et naturellement, elle a eu le droit à de nombreuses adaptations en jeu vidéo. Mais qui dit série populaire dit aussi bon nombre d’étrons vidéoludiques créés pour réussir à tirer l’argent de poche des enfants qui ont eu les yeux qui brillent en voyant Goku voler dans le ciel. Tous les citer serait une tâche interminable, mais il y en a bien un qui fait particulièrement mal au cœur : Dragon Ball Z for Kinect. Mais si, vous savez, la caméra à reconnaissance de mouvement de la Xbox 360 et de la Xbox One ! Celle qui a vite été abandonnée par Microsoft tant ils n’ont jamais réussi à convaincre le grand public. Pourtant, à l’époque, ils avaient réussi à récupérer un argument de taille : une adaptation de Dragon Ball Z, où vous étiez censé être Goku et faire des kamehameha devant votre écran. Alors le truc, c’est qu’il faut déjà que ça fonctionne, ce qui n’était pas le cas. Mais en prime, toute l’idée de DBZ est qu’ils font des trucs de fou qu’un humain n’est pas capable de faire, ce qui a résulté en un rythme ultra mou pour un jeu vraiment naze.

Crédit : Bandai Namco

Les Chevaliers du Zodiaque : Le Sanctuaire

Imaginez-vous être un fan des Chevaliers du Zodiaque à l’époque de la PS2. Et maintenant, imaginez-vous voir sur le côté la série Budokai développée par Dimps pour Dragon Ball, l’une des meilleures séries de jeux de combat 3D de son époque qui a toujours su faire plaisir aux fans et animer de nombreuses soirées tournoi entre potes ? La jalousie est forcément ultra grande… Jusqu’à ce que Bandai Namco annonce Les Chevaliers du Zodiaque : Le Sanctuaire, un jeu de combat en 3D avec Saint Seiya par Dimps, les mêmes développeurs que la série Budokai. Ah ça, on y a cru à l’époque… jusqu’à ce qu’on mette la galette dans nos consoles. Moche, mou, plein de bugs, Le Sanctuaire était le doigt d’honneur qu’on n’attendait pas, et qui fait toujours aussi mal en y repensant aujourd’hui. Dire que contrairement à Dragon Ball, Saint Seiya n’a encore jamais réussi à avoir une adaptation digne de ce nom… C’est un crève-cœur.

Crédit : Bandai Namco

One Piece: Pirates' Carnival

Qu’est-ce qui caractérise l’esprit de One Piece ? Si vous avez répondu “Mario Party”, bravo, vous avez gagné. Vous fumez aussi probablement des baobabs régulièrement et devriez faire appel à un professionnel pour en parler. C’est du moins le conseil qu’on donnerait aux développeurs qui ont osé créer Pirates’ Carnival, un jeu dans l’univers One Piece où l’on enchaîne les mini-jeux et les plateaux comme un Mario Party. Un Mario Party qui n’aurait aucun génie et aucune âme, et mettrait en avant des personnages ultra-charismatiques pour ne rien en faire du tout. C’est vide, c’est chiant, ça bug et ça fait mal quand on est fan de la série. Heureusement que One Piece se fait respecter de nos jours.

Crédit : SEGA

Cardcaptor Sakura: Tomoyo no Video Daisakusen

Un jeu vidéo Sakura Chasseuse de Cartes, ça a du potentiel n’est-ce pas ? Une gamine qui vole, peut invoquer toute une armada de monstres à ses côtés et capturer ceux qu’elle affronte pour les transformer en cartes, c’est du tout cuit. Alors naturellement, lorsqu’il s’est agi de faire un jeu vidéo Sakura, SEGA s’est dit… Et si on jouait Tomoyo, la meilleure amie qui filme tout ? Imaginez un Pokémon Snap où vous n’avez presque aucun contrôle, où le monde est vide d’interaction et le jeu lui-même s’en fiche un peu si vous faites de belles photos ou non puisque le scénario continuera malgré tout. On pourrait faire tout simplement mieux sur Garry’s Mod, c’est dire si l’adaptation Dreamcast a déçu. La légende raconte que c’est parce que le respect était absent que la Dreamcast n’a pas su décoller, et on serait tenté d’y croire en regardant ce titre.

Crédit : Gainax

Neon Genesis Evangelion: Ayanami Raising Project

S’il fallait deux attributs pour décrire ce qu’est la série culte Neon Genesis Evangelion, beaucoup choisiraient ceux-là : robots géants et dépression. Ce n’est pas pour rien si aujourd’hui encore, la série originale continue de faire des émules et pousse à créer des vidéos YouTube d’analyse, pendant que de nombreux films successifs tentent de pousser encore plus loin le schmilblick. Que peut-on faire en jeu vidéo avec ça ? Dans Ayanami Raising Project, tout est dans le titre : vous jouez un professeur qui contrôle l’emploi du temps et la vie d’Ayanami pour faire en sorte qu’elle soit la meilleure pilote du NERV. Mais si un professeur vous pousse à vous habiller en tenue de soubrette en cuir, fuyez à tout prix et déposez plainte immédiatement. Un jeu naze, philosophiquement dégueulasse, et qui n’a rien compris à ce qu’est Evangelion.

Heureusement, de nos jours, les développeurs ont compris qu’il fallait respecter la pop culture. Le prochain Demon Slayer : The Hinokami Chronicles va nous faire le plaisir de nous donner la main sur le scénario du manga, et nous permettre de mettre les claques nous-mêmes ; c’est tout ce qu’on voulait depuis le début.

Demon Slayer The Hinokami Chronicles sur Micromania