Stellar Blade : pourquoi le beat them all est un genre qui doit perdurer
Dossier
PUBLIÉ LE 26 avr. 2024

Stellar Blade :
pourquoi le beat them all est
un genre qui doit perdurer

Crédit : Sony Interactive Entertainment
PUBLIÉ LE 26 avr. 2024

Vous avez peut-être (sans doute ?) entendu parler de Stellar Blade, la grosse exclusivité PlayStation 5 récemment arrivée : savoureux mélange des styles, à mi-chemin entre le Souls-like et le beat them all, le titre nous a donné envie de déclarer notre amour pour ce dernier genre. Tout simplement.

Article rédigé par Max Cagnard.

La PlayStation 5 continue décidément sa lancée de bien belle manière : peu de temps après Rise of the Ronin, elle accueille une autre exclusivité du nom de Stellar Blade, sortie il y a quelques jours seulement. Il s'agit d'un jeu d'action et d'aventure beau à en pleurer où l'on incarne Eve, une redoutable héroïne dotée de capacités bien solides qui se doit de repousser les aliens d'une Terre dévastée.

Un soft d'action qui pioche aussi bien dans le genre du souls-like - Sekiro, Nioh et compagnie - que du vrai beat them all pur et dur, façon Bayonetta et Devil May Cry. Et pour le coup, ce dernier style de jeu est un incontournable du paysage vidéoludique que l'on ne cessera jamais de chérir, alors tâchons de lui porter un peu d'attention.

Un digne héritier

Remonter aux racines du beat them all - ou plutôt beat them up, en vérité - nous fait revenir directement aux années 80 : à l'époque, ainsi que dans les nineties, les bornes arcade et consoles de jeux accueillent à bras ouvert les premiers représentants du genre : Kung-Fu Master, Renegade, puis évidemment Double Dragon, Streets of Rage ou encore Golden Axe. Le principe ? Traverser des niveaux en 2D, avec plusieurs axes de profondeur, et tabasser des tonnes d'ennemis en enchaînant les combos faisant monter son score. Un style toujours représenté aujourd'hui : on pense par exemple à l'excellent Streets of Rage 4 ou Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder's Revenge.

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Crédit : Sega

Néanmoins, il va sans dire que la 3D a tout changé, rendant quelque peu désuet le beat them all traditionnel. Qu'importe, l'industrie a vite dégainé et notamment Capcom avec Onimusha et Devil May Cry la même année, en 2001. Si le premier est très apprécié, difficile de ne pas constater l'énorme influence du second : en transposant un système de combos, de styles, mais aussi de rythmique directement emprunté aux jeux de combat dans un environnement ultra-immersif en 3D, où l'ambiance sombre est magnifiée par une PS2 alors révolutionnaire, Dante a explosé les compteurs.

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Crédit : Capcom

De là est né un véritable renouveau du beat them all, débouchant sur un tas de franchises absolument cultes : Ninja Gaiden, Bayonetta, God Hand ou encore Metal Gear Rising du côté de l'Asie, mais aussi God of War ou Dante's Inferno pour l'occident. Rien que ça !

Un gameplay, des milliers de possibilités

Tous les beat them all ne se valent pas, c'est sûr. Mais s'il y a souvent une chose en commun, c'est l'exigence générale des affrontements qui impose une véritable maîtrise du gameplay. Un gameplay qui se dompte, se comprend et qui doit littéralement s'approprier par le joueur, alors libre d'exprimer sa créativité. Encore une fois, la saga Devil May Cry est la meilleure représentante du style, avec même une notation en temps réel des combos réalisés et des possibilités absolument GARGANTUESQUES qui continuent de fédérer une communauté chevronnée. Les vidéos ultra-impressionnantes ne manquent d'ailleurs pas sur le net : un vrai métier, on vous dit.

Le son de cloche est d'ailleurs assez similaire chez PlatinumGames, auteur des Bayonetta (dont le créateur est le même que DMC1) et de MGS Rising, sans oublier NieR Automata qui permet aussi un gameplay très expressif. D'ailleurs, ce dernier est souvent comparé avec Stellar Blade dans ses combats et certaines de ses idées.

Le sens du style

Ne nous le cachons pas : les beat them all sont un excellent moyen de mettre une pression ÉNORME. Car avant les boss faramineux de From Software ou les séquences épiques d'un Uncharted, il y avait par exemple les premiers God of War, un exemple absolu de mise en scène grandiose face à des ennemis ultra-intimidants. Désolé, mais courir sur un titan grand comme quatre immeubles, se taper contre le Minotaure ou fracasser Zeus à mains nues, c'était quand-même quelque chose et franchement avant-gardiste.

De manière générale, une bonne partie de l'essence d'un BTA (oui, c'est le petit nom du beat them all) repose sur les boss. De nouveau, DMC est l'un des maîtres en la matière, mais Ninja Gaiden et Bayonetta sont aussi largement sur le podium. La sensation de se retrouver face à un ennemi démesurément puissant et de confronter les forces de notre personnage, lui aussi extrêmement balaise, a de quoi donner la chair de poule. Car oui, là où les jeux de From Software sont difficiles car notre héros est après tout très faible une grande partie du temps, les BTA nous permettent d'incarner des protagonistes réellement forts et de s'amuser pleinement avec. L'air de rien, ça change, surtout dans une ère où les Souls-like sont omniprésents.

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Crédit : Square Enix

Pour autant, rappelons que Stellar Blade ne se range pas vraiment dans cette case du beat them all : il s'en inspire oui, mais l'on retrouve des caractéristiques propres aux Souls-like justement. Il n'empêche que son héroïne rappelle la grâce (et le côté provoc' ?) de la sorcière Bayonetta, que ses coups et sa mise en scène font écho à ceux de Dante, que ses propos et gameplay s'inspirent un peu de NieR Automata… Bref, assurément un bon cocktail à siroter sans vergogne sur PlayStation 5. D'ailleurs, la presse lui est très favorable.

Stellar Blade est disponible sur PS5.

Stellar Blade