En général, les souls-like reposent sur trois piliers : combats, exploration et narration. Avant la sortie du très attendu Wuchang: Fallen Feathers, on se penche sur le cadre du premier jeu de Leenzee.
Comme Black Myth: Wukong, Wuchang: Fallen Feathers nous vient de Chine. Comme le jeu de Game Science, il a été développé sur Unreal Engine 5, et comme lui, c’est un action-RPG qui appartient à la (désormais nombreuse) famille des souls-like. Par contre, là où les deux jeux diffèrent, c’est dans leur situation initiale. On en a parlé, Wukong est une adaptation du roman La Pérégrination vers l’Ouest. C’est loin d’être le cas de Wuchang: Fallen Feathers. Mais alors, c’est quoi le lore de cette nouvelle pépite de l’Empire du Milieu ?
Wuchang: Fallen Feathers, une base historique
Wuchang: Fallen Feathers se déroule en Chine au XVIIe siècle, à la fin de la dynastie des Ming (1368 - 1644). Plus précisément, l’action a lieu dans l'État de Chu, ce qui deviendra plus tard la province du Sichuan (en plein centre du pays). Tout cela est bien réel et documenté. Par contre, là où les choses se compliquent, c’est lorsque l’on s’intéresse aux sources historiques. En effet, l’existence de certains personnages en jeu comme le Roi Duyu est assez floue. En même temps, Duyu veut dire “coucou”, et le monsieur se serait transformé en oiseau après son décès. Et surtout, son existence précède la période historique à laquelle Wuchang prend place, mais passons. Pour résumer : les choses vont mal, c’est la guerre, la peste fait des ravages, et notre personnage tente de s’en sortir. De toute façon, on est quand même là pour casser des bouches, et un peu d’imagination, ça ne fait de mal à personne.
Une touche de fantaisie
Histoire de rendre l’ensemble passionnant, immersif et visuellement original, les équipes de Leenzee ont créé une sorte d’histoire alternative. L’ensemble est cohérent et fidèle à ce qu’on s’imagine être la Chine à cette époque, mais les événements sont à la fois tragiques et fantastiques. On incarne Wuchang, une pirate amnésique et victime d’une maladie. Les symptômes de the feathering, (ou le plumage en VF) sont super cool : petit à petit, à la Black Swan, on se transforme en animal à plumes. En prime, on oublie ses souvenirs, et on finit par se transformer en une bête affreuse.
Pour éviter que cela n’arrive (on la comprend), notre héroïne part à la recherche d’un antidote. Le seul problème, c’est qu’à l’époque, les gens n’étaient pas hyper ouverts, et en l’absence de masques FFP2, leur premier réflexe est d'attaquer toute personne touchée par cette infection. Et ne t'inquiète pas, on n’affronte évidemment pas que des humains.

Le point positif (parce qu’il en faut bien), c’est qu’avant de se transformer en poule géante, la maladie permet aussi à Wuchang de débloquer des pouvoirs. Tu t’en doutes, mais tout cela s’accompagne d’une direction artistique aux petits oignons qui vient se greffer à la mythologie et à l’esthétique de la Chine d’antan. Par exemple, on ne se repose pas ici à des feux de camp, mais à proximité de sanctuaires. Certains ennemis portent de petits lampions, et l’ensemble est globalement bien moins gris que dans un paquet d’autres souls-like (exception faite de… Black Myth: Wukong). Il en va de même pour bon nombre d’adversaires, on ne passe pas le plus clair de notre temps à affronter le sempiternel gros chevalier en armure comme ça peut souvent être le cas.
Loin de nous l’idée de cracher dans la grande vague qu’a créé FromSoftware, mais un peu de variété ne fait jamais de mal, et à ce petit-jeu, Wuchang: Fallen Feathers tire habilement son épingle du jeu.
Entre ses inspirations historiques, sa touche de dark fantasy, sa direction artistique et son histoire passionnante, Wuchang: Fallen Feathers a tout pour prendre son envol.
Wuchang: Fallen Feathers est disponible sur PS5 et Xbox Series.