Comment Crysis a révolutionné le jeu vidéo
Dossier
PUBLIÉ LE 6 avr. 2022

Comment Crysis
a révolutionné
le jeu vidéo

Crédit : Crytek
Valentine B.
Valentine B.
Autrice Micromania-Zing
PUBLIÉ LE 6 avr. 2022

Avec Crysis Trilogy Remastered qui débarque sur Nintendo Switch le 5 avril, c’est le moment de faire un retour en arrière sur ce qu’a été Crysis lors de sa sortie initiale.

2007. Grosse année pour le jeu vidéo en règle générale. Entre le FPS narratif Bioshock, l’open-world Assassin’s Creed premier du nom, le maître du plateforming et du level design Super Mario Galaxy, etc. Les titres légendaires vont bon train et entraînent, pour la plupart, une révolution vidéoludique. Vient alors en fin d’année 2007 un autre élément qui apporte sa pierre à l’édifice : Crysis. C’est le développeur Crytek, ayant déjà fait ses preuves sur le premier Far Cry en 2004, qui s’occupe du bébé. Il est édité par Electronic Arts.

C’est la crysis !

C’est quoi Crysis ? Il s’agit d’un FPS de science-fiction dans lequel on incarne un membre d’une force spéciale américaine qui part enquêter sur une archipel en mer de Chine méridionale, détenue par la Corée du Nord. Sur celle-ci se trouvent des extra-terrestres qui préparent un sale coup. Comme tout bon FPS, ça tire de partout avec des armes ultra sophistiquées. La formule est donc bien respectée, mais ce qui va faire que Crysis sort du lot par rapport à un Call of Duty, c’est sa performance graphique.

Crédit : Crytek

À sa sortie, le jeu de Crytek met à genou toutes les machines, du fait de ses graphismes très photoréalistes et sa gourmandise en matière d’affichage. Il prend la place de The Elder Scrolls 4 : Oblivion, sorti en 2006, un RPG déjà très demandeur en ressources. Cependant, Crysis pousse le bouchon plus loin en appuyant sur le photoréalisme de l’environnement, les lumières proches du naturel et la distance d’affichage dantesque. Des fonctionnalités qui montrent ce que l’avenir du jeu vidéo promet.

Crysis et le péché de gourmandise

C’est par le moteur CryENGINE que Crysis voit le jour, notamment la version 2. Utilisé pour Far Cry et déjà très prometteur, la première démo technique de Crysis montre que la V2 moteur augure une révolution technique. Il est d’ailleurs l’un des premiers à utiliser la version Direct3D 10 de l’interface graphique Windows DirectX. Le jeu a le droit à un chouchoutage de la part de Crytek : 1 Go de données texture, 3000 pages de codes avec 1 million de lignes et quelque 85 000 shaders (des filtres pour le rendu visuel du jeu). C’est beaucoup pour l’époque, le moteur offrant de nombreuses possibilités. Mais pas pour toutes les machines. Crysis est presque vu à l’époque comme un produit de luxe, car les ordinateurs pouvant le faire tourner coûtent extrêmement chers.

Crédit : Crytek

Au départ, il sort uniquement sur PC car le moteur CryENGINE 2 est exclusif aux machines configurées sous Windows. C’est quatre ans plus tard, soit en 2011, que les versions consoles Xbox 360 et PS3 débarquent, développées sous le moteur CryENGINE 3. Le jeu n’a pas eu droit à une version physique, mais seulement dématérialisée, ce qui sera modifié pour ses suites. Les FPS sur console ne sont pas vraiment les jeux les plus ergonomiques à prendre en main, mais Crysis a eu droit à une adaptation travaillée et pratique pour les joueurs consoles. Ils pensent à tout chez Crytek !

Si mon PC fait tourner Crysis, c’est qu’il est bien

Vous ne savez pas si votre PC est performant ? Alors, utilisez le tout nouveau Crysis. En 2007, le jeu est un véritable outil pour vérifier la performance d’un ordinateur. En effet, le FPS est tellement exigeant en ressource qu’il devient une référence pour les testeurs de cartes graphiques PC. Un slogan de la part des critiques de jeu vidéo a même fait son apparition et est devenu un mème : “Oui mais peut-il exécuter Crysis ?”. Aujourd’hui, cette phrase a mal vieilli puisque la version remastered sortie en 2020 n’est plus aussi révolutionnaire que l’a été la première version. Sauf si on veut faire tourner le jeu en 4K 60fps ray-tracing en extrême. Pour la petite anecdote, les développeurs ont implémenté dans les paramètres graphiques du remaster, le mode “Peut-il exécuter Crysis ?” avec les réglages à l’extrême pour rendre hommage au fameux mème.

Crédit : Crytek

Le jeu est aujourd’hui porté sur Nintendo Switch, la console la moins performante du marché en matière de graphismes. Mais la console nippone est pleine de ressources, ce n’est pas la trilogie du FPS futuriste qui va lui faire peur. Un quatrième opus est d’ailleurs en cours du côté de chez Crytek, peut-être qu’il mettra à genou les consoles et configurations next-gen, qui sait. Histoire de boucler la boucle.

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