Ces personnages qui ne sont pas seuls dans leur tête
Dossier
PUBLIÉ LE 23 févr. 2024

Ces personnages qui ne
sont pas seuls dans leur tête

Crédit : Focus Entertainment

Dans Banishers: Ghosts of New Eden, notre héros est accompagné de sa femme. Petit détail : celle-ci est morte et reste à ses côtés sous forme de fantôme. À l'occasion de la sortie du jeu, on revient sur les meilleurs personnages adeptes de la dualité.

La plupart des développeurs aiment bien nous coller des PNJ dans les pattes. Mais au premier combat, ils disparaissent bien vite pour nous laisser nous débrouiller seuls. Et comme par magie, vaisseau infesté de monstres ou pas, ils débarquent à la fin du niveau : « Bah alors, pourquoi ça t’as pris autant de temps ? Allez, suis-moi. Oh non ! Une porte, tu vas devoir faire le tour ». Pour palier à cette mécanique éculée du game design, d’autres ont opté pour des personnages « doubles », permettant à la fois au joueur de diversifier son gameplay, mais aussi de développer l’arc des personnages pendant le déroulement de l’action. Des schizophrènes aux chasseurs de fantômes en passant par les voleurs avec une puce coincée dans le crâne, voici les meilleurs d’entre eux.

Banishers: Ghosts of New Eden

Pour tous les joueurs et aficionados de cinéma hollywoodien qui aiment répéter à longueur de journée qu’il n’existe plus que des reboots, Banishers est une nouvelle preuve qu’il existe toujours une myriade de jeux originaux. Dans celui-ci, on incarne Red mac Raith et sa femme, Antea Duarte. Ils ont tous les deux un taff très sympa qui consiste à affronter des fantômes pour leur permettre d’enfin reposer en paix. Et, petit twist, Antea est elle-même décédée. Elle accompagne toutefois le personnage principal et est jouable en combat, permettant ainsi d’étoffer la palette de moves mis à la disposition du joueur. Il n’empêche qu’il faudra décider : remplir sa tâche, bannir sa femme et finir seul, ou tenter de repousser (voire éviter) l’inévitable coûte que coûte. La romance et le deuil entremêlés. Une histoire bien ficelée, bien écrite et prenante qui profite grandement du choix des développeurs.

Dead Space

Initialement sorti en 2008, Dead Space s’est très vite imposé comme une des références du survival horror. D’ailleurs, il a été tant plébiscité qu’il a fait l’objet d’un (excellent) remake l’année dernière. Si tu n’as pas eu la chance d’y jouer, saches qu’on y incarne Isaac Clarke, un ingénieur envoyé sur un énorme vaisseau à la dérive. Petit détail : sa dulcinée, Nicole, se trouvait à bord. Après quelques minutes relativement calmes (excepté un atterrissage un tantinet rugueux), on se rend compte que le l’USG Ishimura a l’air plutôt bien infesté de monstres, les nécromorphes. Malgré des conduits de ventilations bien blindés d’ennemis, on peut croiser notre chère et tendre un bon nombre de fois.

Attention spoilers : la dame n’est pas réellement là, elle s’est suicidée avant même que l’on ait pu poser le pied à bord du brise surfaces. Il n’empêche que dans le crâne de ce bon Isaac, elle est bien présente, que ce soit pour nous chanter des comptines glauques ou envoyer des jumpscares. La bonne relation toxique.

Dead Space

Dark Messiah: Might and Magic

De nos jours, Arkane est un studio (français) bien connu pour avoir développé les géniaux Dishonored, Prey ou encore Deathloop. Mais avant cela, les Lyonnais ont créé Arx Fatalis (ce qui leur a valu pléthore de compliments) mais aussi Dark Messiah: Might and Magic. Dans celui-ci (et comme souvent avec le studio), on contrôle un personnage en vue à la première personne et on peut approcher les niveaux de plusieurs manières (bourrin, furtif) à l’aide de sorts, de coups de pied ou d’épée. Ce fameux personnage, un apprenti sorcier du nom de Sareth, pense œuvrer contre la prophétie du « Messie de l’Ombre », mais il se retrouve bien vite accompagné par une succube qui a élu domicile dans sa tête. La sympathique Xana, qui possède un tempérament bien trempé saupoudré d’une touche de jalousie, va tenter d’influencer notre héros pour satisfaire ses propres désirs. Elle n’est pas foncièrement mauvaise, mais on a quand même connu mieux en termes d’accompagnateur. On lui donne quand même un bon point pour les punchlines qu’elle envoie au visage de l’autre personnage féminin du jeu, Leanna.

La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor

À mi-chemin entre les jeux Arkham Asylum de Rocksteady et Assassin’s Creed, Monolith Productions sort La Terre du Milieu : L’Ombre du Mordor en 2014. On y incarne Talion, un rôdeur qui erre entre le monde des vivants et des morts sur le délicieux territoire de Sauron. Dans sa quête, il est accompagné par Celebrimbor, l’elfe qui a eu la superbe idée de créer les anneaux de pouvoir. Bien joué champion. Bon, on lui pardonne parce que Sauron a massacré sa famille sous ses yeux avant de l’écraser avec son propre marteau de forgeron, mais quand même, l’elfe a tenté de devenir le souverain du Mordor. Dans les faits, ce compagnon portatif a quand même son utilité puisqu’il permet de soumettre les orcs à notre volonté (ou de leur faire fondre le cerveau) et d’envoyer d’énormes coups sous forme de fantôme translucide. Cet excellent jeu, c’est aussi celui du nemesis system qui donne lieu à des interactions géniales avec les ennemis au fil de l’aventure.

Cyberpunk 2077

Même s’il a connu un lancement en dents de scie, Cyberpunk 2077 (et les développeurs de CD Projekt) a su se relever pour proposer une expérience incroyable aux joueurs dans Night City. Quels que soient tes choix en début de partie, tu auras droit à la très sympathique compagnie de Johnny Silverhand pendant toute la durée du jeu (excepté le DLC). Marcher main dans la main (ou plutôt cerveau dans le cerveau) avec Keanu Reeves, on a connu pire. En plus, le « gentil » révolutionnaire nous permet de revivre des flashbacks bien sympas, à grand renfort de concerts et d’assauts (un peu fous) du siège d’Arasaka. On aurait bien aimé un petit mode Guitar Hero pour réussir ou totalement foirer le solo de guitare, mais ça va, le jeu n’en avait pas spécialement besoin pour briller. En tout cas, le charisme de l’animal nous ferait presque regretter d’incarner V plutôt que lui (mais est-ce qu’on ne contrôle pas les deux finalement ?).

Cyberpunk 2077

Banishers: Ghosts of New Eden est disponible sur PS5 et Xbox Series X.

Banishers: Ghosts of New Eden