Avec la sortie de MindsEye, le premier jeu de Leslie Benzies depuis qu’il a quitté Rockstar Games, on revient sur son parcours, notamment aux côtés des frères Houser.
Avant de devenir le lead developer de la franchise Grand Theft Auto, d’être le président de Rockstar North ou même de fonder Build a Rocket Boy, Leslie Benzies est passé par pas mal de choses. Alors que MindsEye, son tout premier jeu depuis son départ de Rockstar s’apprête à sortir, on a sorti la machine à remonter le temps pour se pencher sur sa carrière qui l’a emmenée au sommet du JV.
Né en 1971 dans la charmante ville d’Aberdeen, en Écosse (si jamais tu es intéressé, la température moyenne sur l’année est de 8 degrés). Leslie Benzies est ce qu’on appelle un “self-made man” : son père a acheté un Dragon 32 (rapport aux 32 KILOBYTES de RAM…) au début des années 80, et du haut de ses onze ans, il a commencé à bidouiller sur l’ancêtre des ordinateurs d’aujourd’hui jusqu’à avoir des rudiments de code et de programmation.
Forcément, avec un tel départ, il s’est assez vite décidé à se lancer dans le monde du jeu vidéo. En 1995, il rejoint DMA Design (qui deviendra plus tard Rockstar North) et développe en tant que chef d’équipe un jeu pour la Nintendo 64, Space Station Silicon Valley. Aujourd’hui assez oublié, il s’agit d’un soft qui nous emmène sur une station spatiale (surprise), et dans lequel on incarne divers robots/animaux pour sauver notre pote robotique qui a explosé en mille morceaux. En bonus : un des animaux ressemble fort à un hélicoptère miniature, de quoi rappeler de bons souvenirs à ceux qui ont joué à San Andreas.
Mais passons, après la sortie du jeu, les équipes se mettent sur un autre projet du nom de Grand Theft Auto. Attention, si tu es né en 2004, sache qu’à l’époque, GTA était bien différent. Le gros point commun, c’était le plaisir au volant et le chaos global du soft. Mais la caméra ou les interactions étaient évidemment très loin de ce que l’on a aujourd’hui. Après un DLC sur lequel Benzies bosse (London 1969), une suite est prévue, et au moment de GTA III (et le passage à la 3D), Leslie est carrément promu en tant que producteur.
À partir de là, c’est l’explosion, le jeu se vend mieux que des petits pains (14,5 millions d’unités vendues), et notre Benzies travaille main dans la main avec les frères Houser, les créateurs de GTA (Dan en tant que producteur et scénariste, Sam en tant que producteur exécutif). Ensemble, jeu après jeu, les trois vont réussir à propulser leur bébé jusque tout en haut des charts.
Alors que l’Écossais dirige DMA, les deux frangins s’occupent de Rockstar Games. Vice City, San Andreas, GTA IV, Red Dead Redemption, L.A. Noire, Max Payne 3, Grand Theft Auto V… tous ces softs géniaux sont issus de cette collaboration. Malheureusement, comme les trois héros de GTA V, ce partenariat couronné de succès devient finalement assez chaotique.
Autour de la sortie de GTA V, alors que Leslie Benzies souhaite pousser le côté multijoueur du soft, les deux frères ne sont pas d’accord. Pour eux, la spécialité de Rockstar, c’est la narration. Globalement, les deux parties ont raison, mais après plus de 20 ans, les esprits s'échauffent, et celui qui créera plus tard Build A Rocket Boy part en congé sabbatique pour plusieurs mois. La finalité ? Le trio vidéoludique qui a été intronisé ensemble au Hall of Fame de l’Academy of Arts & Sciences est brisé.
Plus de 10 ans plus tard, alors que GTA V continue de rapporter un gigantesque paquet de thunes grâce notamment à son multi, Leslie et son nouveau studio débarquent avec MindsEye, un GTA-like ambitieux qu’il projette de développer sur le long terme.
MindsEye est disponible sur Xbox Series.