Banishers : les plus belles histoires d'amour du jeu vidéo
Dossier
PUBLIÉ LE 21 févr. 2024

Banishers :
les plus belles histoires
d'amour du jeu vidéo

Crédit : Focus Entertainment
PUBLIÉ LE 21 févr. 2024

Dontnod est un studio qui compte sacrément dans le paysage vidéoludique, et ça ne changera pas avec Banishers Ghosts of New Eden, un action-RPG franchement prometteur, aussi explosif que narratif. On y suit une histoire d'amour un poil compliquée, ponctuée de combats assassins et de chasses aux esprits… et chez nous, quand ça parle d'histoires de cœur, on ne loupe pas l'occasion de traiter le sujet comme il se doit. L'amour vaincra !

Ecrit par : Max Cagnard

Le 13 février, Dontnod Entertainment a sorti Banishers : Ghosts of New Eden, son tout nouveau jeu après l'aventurier Jusant de 2023 : cette fois-ci, retour aux combats dantesques et aux grosses cinématiques pour ce studio qui a déjà bien œuvré dans ces deux domaines : Vampyr, Life is Strange, Remember Me… c'est lui !

Dans Banishers, on plonge à New Eden, en 1695, au sein d'une communauté de colons touchée par une terrible malédiction. Red et Antea ne sont pas que deux amoureux inséparables : ce sont aussi des "banisseurs", dont le rôle est de chasser les esprits des défunts à l'aide de pouvoirs très efficaces. Le hic, c'est qu'Antea passe l'arme à gauche et devient le fantôme qu'elle et sa moitié avaient l'habitude de chasser. Il va sans dire qu'une thérapie de couple ne suffit pas vraiment dans ce cas-là et les deux inséparables s'embarquent alors dans une quête dangereuse, motivée par un amour quelque peu impossible, mais qu'il faut préserver à tout prix.

Forcément, chez Micromania, cette romance dramatique nous a fait de l'œil et nous nous sommes alors posés une interrogation de première importance : mais, quelles sont les meilleures histoires d'amour du jeu vidéo, au juste ? Bon, il y en a quand-même un paquet et nous n'avons pas pu faire de liste exhaustive… mais voilà déjà de quoi faire si vous cherchez à avoir des papillons dans le ventre, manette en main. On précise aussi que l'on a volontairement exclu l'amour familial ou amical, pour mieux se concentrer vraiment sur l'attirance d'un être pour un autre.

Life is Strange : la relation destructrice

Parlons peu, parlons bien et commençons directement avec Life is Strange, certainement LE jeu qui a permis à Dontnod d'exploser, justement. Sorti en 2015, cette aventure épisodique est un petit bonbon à dévorer sans vergogne : dans son ambiance automnale et, il est vrai, très teenage, on suit les aventures de deux amies d'enfance, Max et Chloé, qui se retrouvent après des années. Cette première est timide et réservée (et se rend surtout compte de sa capacité à remonter le temps) et la seconde est une ado rebelle et extravertie.

Tout les oppose et pourtant, le destin les rapproche : ensemble, elles vont devoir contrer un cataclysme, résoudre un meurtre et aussi répondre à bien des questions de la vie que l'on se pose à cet âge. L'amour qui naît presque naturellement dans ces deux jeunes femmes sert de moteur à un récit ultra-touchant qui aborde bien des thématiques et qui débouche sur un choix cornélien, avec une des plus belles fins du Dixième Art. Presque dix ans plus tard, on a encore "Spanish Sahara" dans la tête et une furieuse envie de lâcher une larme.

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Crédit : Square Enix

Max Payne 2 : amour et dépression

Ce n'est pas le peu de le dire, mais Max Payne n'a pas vraiment eu une vie facile. On peut même affirmer assez légitimement que sa Payne de cœur (c'était obligé, désolé) est incommensurable : le pauvre bougre a vu sa femme et son enfant assassinés, le plongeant dans une spirale de violence pour satisfaire son désir de vengeance. Ça, c'était le premier épisode, mais Max Payne 2 n'est pas beaucoup plus lumineux puisque l'on y retrouve notre flic abattu par la solitude et la dépression, au bord de la schizophrénie.

Et pourtant, dans ce paysage psychologiquement ténébreux, il y retrouvera l'amour auprès de Mona Sax, dangereuse femme fatale avec qui il entretiendra une relation aussi belle que violente. Oui, Max Payne 2 ne fait pas dans la dentelle et est sans doute l'un des meilleurs jeux d'action des années 2000… mais c'est aussi l'une des plus belles histoires d'amour du jeu vidéo, à mi-chemin entre l'espoir et la torture. Rien que la jaquette du jeu pète la classe et dit déjà bien des choses : "A film noir love story", quoi. Merci pour tout.

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Crédit : Rockstar

The Darkness / The Darkness II : sentiments et décapitations

Sorti en 2007, The Darkness est peut-être l'un des jeux les plus sous-côtés de sa génération. Il est adapté du comics des années 90 et conte l'histoire tragique de Jackie Estacado, un mafieux new-yorkais absolument impitoyable de la Costa Nostra qui hérite du Darkness, une entité démoniaque et héréditaire. Ce qui tombe plutôt bien, c'est qu'il reçoit ce "pouvoir" au moment où sa famille se retourne contre lui, ce qui lui permet de se défendre en tranchant, décapitant et terrorisant. Ce qui tombe plutôt mal, c'est que le Darkness est une force bien consciente qui cherche à accaparer totalement son hôte. Qu'on soit clair : The Darkness premier du nom est une œuvre ultra-ténébreuse, glauque et à ne pas mettre entre toutes les mains.

Ça a plutôt vieilli, mais en revanche, impossible de dénigrer son écriture et son ambiance, qui tournent finalement autour de la seule lueur d'espoir de Jackie : Jenny, son amoureuse et son dernier rempart avant la corruption totale. Et finalement, The Darkness nous compte une véritable histoire d'amour teintée d'hémoglobine, où l'innocence pure des sentiments se délie progressivement dans la folie, où la protection à tout prix d'un être cher se voit obstruée par une agressivité interminable qui finit par nous rattraper.

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Crédit : 2k Games

The Darkness II, lui aussi, tourne autour de cette histoire d'amour entre Jackie et Jenny. On ne dira pas trop ce qui s'est passé dans le premier jeu, mais notre héros est encore plus violent que jamais - d'ailleurs, le gameplay du titre fait un énorme bond en avant et en fait un excellent FPS - et traite désormais d'un autre thème autour de l'amour, dépeignant un fond d'humanité au milieu d'innombrables teintes de sang. Et la fin officielle est un vrai petit bijou de tendresse, avant surtout de lâcher l'un des plus gros cliffhangers des années 2010 auxquels nous n'avons toujours pas eu de réponse. 2K Games, s'il vous plaît, faites The Darkness III.

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Crédit : 2k Games

God of War : veuf, mais amoureux pour toujours

Bon, désolé, c'est vrai que pour le moment, toutes les histoires d'amour que l'on a trouvées sont hyper tristes et ce n'est pas celle de Kratos qui va contrebalancer tout ça. Déjà, on rappelle que manipulé par Adès, notre Dieu grec a tué sa femme et sa fille de ses propres mains, ce qui lui vaudra la malédiction de porter leurs cendres sur sa peau ad vitam æternam. Pas hyper cool et d'ailleurs, pour se venger du Panthéon, le chauve le plus dangereux de l'univers a tout simplement décimé l'entièreté de sa civilisation.

Par la suite, fuyant son passé légèrement chaotique, il atterrit donc au sein de la mythologie nordique où il rencontrera Faye, clairement le plus bel espoir qu'il a pu croiser depuis un bail et avec laquelle il entamera sa rédemption, fiston à l'appui. Et puis, bam, elle décède elle aussi.

C'est d'ailleurs tout le pitch de l'épisode de 2018 de la saga : Kratos et Atreus vont s'embarquer dans un périple titanesque dans le seul but de déposer les cendres de Faye au sommet de la plus haute montagne qui soit, afin de respecter sa volonté. Une aventure dangereuse qui aura des débouchés cataclysmiques (le Ragnarök, rien que ça) mais uniquement et simplement motivée par l'amour inconditionnel de Kratos envers sa femme, véritable seconde chance en dépit de ses méfaits passés. Faye, personnage d'ailleurs approfondi dans God of War Ragnarok et sans doute le seul être vivant qui peut caresser Kratos sans se faire oblitérer par réflexe. L'amour, on vous dit.

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Crédit : Sony Interactive Entertainment

God of War Ragnarok

Final Fantasy X : l'amour impossible

Le thème de l'amour est revenu plus d'une fois dans l'iconique franchise de Square Enix, mais force est de constater que la relation entre Tidus et Yuna est l'une des plus chouettes que l'industrie ait connu : tout au long de l'aventure, les deux personnages nouent des sentiments implacables l'un pour l'autre qu'ils tentent de cacher comme ils peuvent, malgré leur évidence… et ça donne une love story absolument mythique que l'on se devait de citer. C'est à la fois hyper lumineux avec des scènes d'anthologie à tirer des larmes, mais aussi tout tristounet car les deux savent que cet amour ne sera que de courte durée et qu'il est, en réalité, impossible. Qu'importe, le palpitant de Tidus et Yuna s'est mis à battre aussi rapidement que le BPM d'une musique de WipEout et le nôtre aussi, il faut bien l'avouer.

The Last of Us Part II : un peu de lumière dans ce monde de brutes

Très clairement, l'amour au sens large est finalement la matière première des deux The Last of Us. On sait, on a dit que l'on ne parlerait pas de l'amour familial, mais celui que porte Joel à l'égard de sa fille puis d'Ellie (et celui d'Ellie envers Joel) est de loin l'un des sentiments les mieux retranscrits de l'histoire du jeu vidéo tout court.

Puis, il y a aussi Dina, femme dont tombe éperdument amoureuse Ellie dans The Last of Us Part II - et vice-versa ! - qui servira de fuel à une trame pourtant très, très sombre où notre héroïne se fait happer par la violence, la vengeance, la haine et tutti quanti. Cet amour, aussi puissant soit-il entre les deux personnages, et occasionnant de vraies belles et poignantes scènes, se voit même dévoré par la colère aveugle d'Ellie et cela lui aura presque tout coûté. Pfiou, quel jeu, quand-même.

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Crédit : Sony Interactive Entertainment

The Last of Us Part II

Catherine : amour et tentations

Catherine n'est vraaaaiment pas un jeu comme les autres et du coup, il ne traite pas non plus le thème de l'amour comme quiconque. Ici, Vincent, notre héros, est en proie à la tentation et à l'infidélité : alors qu'il est avec sa compagne Katherine depuis des années et qu'un mariage se profile à l'horizon, il fait la rencontre, un soir, de Catherine, visiblement LA femme parfaite selon lui. Pas facile de résister à ses offrandes et d'ailleurs, notre pauvre bougre craque complètement et passe la nuit avec elle : s'ensuit des mauvais rêves interminables (et surtout bien chelous), une amnésie aussi récurrente qu'inquiétante et plein d'autres événements qui lui font vivre une adultère cauchemardesque. L'air de rien, ce n'est pas souvent que le sujet est abordé aussi profondément et avec ses nombreux rebondissements, le scénario de ce jeu unique développé par Atlus est franchement culte.

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Crédit : 2k Games

Mentions spéciales : On vous l'a dit, on ne pouvait pas vraiment tout mettre sinon, on y serait encore dans deux ans. Toutefois, il nous semblait important de souligner quelques histoires d'amour importantes : par exemple, celle entre Nathan Drake et Elena Fisher dans la saga Uncharted, clairement au centre du quatrième et dernier et épisode. Il y a aussi celle entre Liara et Shepard, dans la série Mass Effect, qui en a marqué plus d'un ; on n'oubliera pas non plus la trame entre Geralt de Riv et Yennefer, dans The Witcher. Celle entre Sora et Kairi est toute mignonne aussi (ça se passe dans Kingdom Hearts, au cas où) et l'on aime aussi beaucoup la romance infinie entre John Martson et sa femme, Abigail, dans Red Dead Redemption. Qui donne lieu à une fin légendaire, on s’en rappelle encore. Ah, l'amour, il n'y a que ça de vrai.

Banishers Ghosts of New Eden