Ce n’était pas le jeu le plus attendu, mais Sifu fait beaucoup parler depuis sa sortie. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette expérience étonnante !
Le combat de Sloclap
Tout d’abord, d’où sort Sifu ? Des locaux de Sloclap, un jeune studio français fondé en 2015 par des anciens employés du fleuron français, j’ai nommé Ubisoft. Leur objectif est alors de travailler sur un jeu d’arts martiaux et c’est ce qu’ils font dès leur premier titre, Absolver, paru en 2017. Un joli succès, puisque ce premier essai s’est vendu à 250 000 exemplaires en un mois, et surtout, un premier pas vers le jeu de combat de leur rêve. Car dans Absolver, le joueur incarne un guerrier capable d’enchaîner des coups de manière extrêmement fluide, ou "comme dans une chorégraphie" pour reprendre les mots des développeurs.
C’est juste après ce galop d’essai que l’équipe de Sloclap se met à plancher sur Sifu, le but étant avant tout d’aller plus loin dans l’idée d’un jeu de combat fluide. Faire plus riche, plus beau, plus fun. Pour cela, ils abandonnent le mode multijoueur pour se consacrer à l’enrichissement du gameplay. Le kung-fu est ainsi décortiqué sous tous les angles pour parvenir à créer des enchaînements inspirés du style de l’école Pak Mei.
C’est l’histoire de cinq mecs…
Dans Sifu, nous incarnons un jeune combattant au destin tragique. Alors qu’il n’est qu’enfant, son père, qui est grand maître d’art martiaux, se fait attaquer par l’un de ses anciens disciples pour des raisons obscures. Au terme d’un combat violent, l’assaillant parvient à tuer notre pauvre papa avant d’envoyer l’un de ses compagnons nous faire la peau. La tragédie a bien lieu et nous sommes laissé pour mort… Mais c’était sans compter sur notre médaillon magique ! Grâce à un talisman, le héros revient à la vie, non sans y laisser quelques plumes. Car si cette babiole bien pratique peut nous faire ressusciter, cela provoque en revanche un vieillissement accéléré de notre personnage. À chaque mort, nous prenons quelques années dans les dents…
Huit ans après l’incident, nous voilà désormais un combattant aguerri. Avec nos techniques de kung-fu dans les poches, il est l’heure d’aller obtenir vengeance auprès des bandits qui ont tué notre père. Ils sont cinq et l’objectif du jeu est de les abattre les uns après les autres, ou éventuellement de les épargner. Ce sera à vous de choisir quelle voie emprunter : tuer ou pardonner ? Un scénario assez classique qui n’est pas sans rappeler celui du célèbre Shenmue, même si, ici, l’action démarre directement en Chine.
Un gameplay d’une grande exigence
Pour ce qui est du gameplay, nous nous retrouvons face à un beat’em up à la troisième personne. L’action est frénétique avec les nombreux combos disponibles et surtout, la grande fluidité des affrontements. L’équipe de Sloclap s’est inspirée des grands films de Jackie Chan et ça se voit ! On nous promet ainsi plus de 150 attaques uniques, tandis que de nombreux coups puissants permettent de multiplier les dégâts. Des possibilités qu’il faut d’ailleurs apprendre à maîtriser puisqu’on se retrouve souvent face à plusieurs ennemis en même temps. Dans ce cas, pas d’autre choix que de réaliser les bonnes combinaisons au bon moment pour s’en sortir. Sachez tout de même que Sifu est un jeu assez exigeant. Entre les combos, la garde, les esquives, l’utilisation de l’environnement… C’est au fil des heures qu’on apprend à appréhender ce gameplay si dense. Avant ça, vous vous ferez forcément massacrer un bon paquet de fois et croyez-moi, il y a parfois de quoi rager un bon coup !
C’est justement là qu’intervient l’autre composante originale de l’expérience : la mort. Comme nous l’avons vu, notre héros possède un talisman capable de le ramener à la vie, tout en le faisant vieillir de quelques années. Sur le plan du gameplay, un âge avancé signifie une plus grande maîtrise des techniques, au prix d’une réduction de la barre de vie. L’autre méthode pour gagner en puissance est de débloquer de nouveaux coups dans les différents sanctuaires du jeu. Enfin, précisons que Sifu a été pensé pour être rejoué. L’objectif est bien évidemment de terminer l’aventure tout en restant jeune, c’est-à-dire en mourant le moins possible.
Une belle inspiration visuelle
Que vaut Sifu sur le plan visuel ? Le bébé de Sloclap s’appuie sur l’Unreal Engine et une direction artistique du plus bel effet. Clairement inspirée par les estampes asiatiques et la peinture, celle-ci nous offre de superbes environnements stylisés et quelques panoramas mémorables. Un choix original qui vient accompagné d’un travail exceptionnel sur les animations. Tout cela veut dire qu’il ne faut pas s’attendre à un chef d’œuvre d’un réalisme sans précédent – ce n’est pas le propos de Sifu. De ce fait, la version PlayStation 5 n’a rien de bien supérieur à son équivalent PlayStation 4, hormis la résolution. Pas besoin de posséder la dernière-née de Sony pour en profiter, donc. En définitive, si vous aimez les expériences exigeantes et originales, le titre de Sloclap devrait vous plaire. Sifu est disponible sur PC, PS5 et PS4 !
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