Avec la sortie de Deliver At All Costs, les Suédois de Far Out Games nous servent un jeu mixant mécaniques à l’ancienne et fonctionnalités résolument modernes. Petit tour d’horizon de ce mélange bien savoureux qui sent bon la destruction.
La vie de livreur semble parfois compliquée. Il suffit d’un client en train d'écouter de la musique à balle sur son casque ou d’une personne carrément pas à son domicile pour venir faire voler en éclats toute l'organisation de la journée. Du coup, pour remédier à ce genre de problèmes, dire que quelqu’un n’était pas là et poser le colis dans la boîte aux lettres ou carrément laisser le paquet à La Poste peut être une bonne option. Sinon, il y a celle privilégiée par le protagoniste de Deliver At All Costs : exploser la moitié de la ville au volant de son pick-up pour ne pas avoir à toucher à la pédale de frein.
Jouissif au possible et reposant sur une base assez simple, Deliver At All Costs, c’est la rencontre parfaite entre une caméra et un principe de base qui fait penser aux années 90, et une mécanique de destruction ultra qualitative.
Deliver At All Costs, l’enfant de Crazy Taxi et GTA
Dans le jeu, on incarne Winston, un employé d’une entreprise de livraison de colis qui chope un job. Le tout se déroule en 1959, ce qui explique qu’il soit embauché après s’être simplement pointé sur place après avoir lu une annonce. Cela explique aussi peut-être pourquoi il ne se fait pas instantanément virer après avoir détruit les fondations de la moitié des bâtiments de la ville, mais là n’est pas le sujet.
La boucle de gameplay de Deliver At All Costs
Déjà, au niveau de la boucle de gameplay et de l’histoire, on se retrouve à enchaîner des missions à la Crazy Taxi. Si tu n’as pas la ref, déjà, félicitations, tu es jeune et tu as la vie devant toi. Et ensuite, il s’agissait d’un jeu, principalement d’arcade, dans lequel il fallait emmener des clients à bon port dans le laps de temps le plus court possible. Une fois le timer écoulé, il fallait remettre une pièce dans la machine.
Dans Deliver At All Costs, en lieu et place de clients, on parcourt les routes d’un bled américain avec des cargaisons improbables (pastèques, statue, boule de démolition…), des missions claires et simples donc, mais aussi loufoques et surtout hilarantes. L’ensemble est accompagné par une caméra quasi verticale qui, comme son compagnon de sortie The Precinct, fait un peu penser aux deux premiers GTA.
Le système de destructions, la touche fraîcheur de Deliver At All Costs
Outre ces deux influences qui, on ne va pas se le cacher, commencent un peu à dater (ce n’est d’ailleurs pas forcément quelque chose de négatif), Deliver At All Costs séduit par sa mécanique de la démolition qu’il a poussé au maximum. D’ailleurs, c’est comme ça que les développeurs, Far Out Games, ont séduit les équipes de Konami. Même s’il s’agit ici de leur premier jeu, les Suédois ont sorti le grand jeu.
Il faut dire que malheureusement, la démolition d’environnements allant au-delà de la voiture qui explose est quelque chose que l’on voit trop rarement. Red Faction Guerilla et Battlefield: Bad Company 2 avaient posé des bases hyper intéressantes en 2009-2010, et depuis, cela à un peu été mis de côté. Heureusement, des pépites comme Teardown existent, et c’est exactement dans cette veine que s’inscrit Deliver At All Costs : une liberté folle, et un code parfait qui rend l’ensemble hyper satisfaisant. Parce que oui, tu peux passer au travers de tout et n’importe quoi, et surtout, tu vas le ressentir manette en main. Briques, palettes, barrière de bois, chaque feeling est différent. C’est terrible pour les PNJ du jeu, mais passer à travers tous les murs de la ville est un vrai shot de dopamine. Comme quoi, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, surtout quand on ajoute quelques ingrédients tout frais !
Deliver At All Costs est disponible sur PS5 et Xbox Series.