Alien Romulus : la recette pour faire un bon film Alien
Dossier
PUBLIÉ LE 21 août 2024

Alien Romulus :
la recette pour faire
un bon film Alien

Crédit : 20th Century Studios
PUBLIÉ LE 21 août 2024
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Alien, c'est une véritable institution du Septième Art et tout prochainement, la saga accouchera d'un nouveau film que l'on attend (vraiment) impatiemment. L'occasion était donc toute donnée pour revenir sur ces éléments qui font un bon long-métrage digne de la mythique franchise de science-fiction.

Écrit par : Max Cagnard

Le 14 août, Alien Romulus est sorti en salles obscures et entre nous, on trépigne d'impatience de le découvrir, la sueur au front. Pour ce septième opus qui se déroulera entre le premier et le second film, on suivra les mésaventures d'un groupe de jeunes, en voyage interstellaire au sein d'un gigantesque vaisseau spatial à la dérive. Avec, en son sein, des xénomorphes et tout ce que ça implique.

Un pitch classique, dites-vous ? Oui, et c'est justement ce que l'on attend de pied ferme : il s'agit ici d'un certain retour aux sources opéré par Fede Alvarez, un réalisateur qui sait y faire dans l'horreur puisque l'on lui doit Evil Dead et Don't Breath. En fait, c'est même ça qui est assez génial : Alien Romulus semble être un véritable film d'horreur et d'épouvante pur, une œuvre à la photographie ultra-léchée à mi-chemin entre le blockbuster et le film d'auteur, bien décidé à provoquer dégoût et émerveillement. A priori, tout le monde a l'air de dire que le projet est parti pour être un missile cinématographique, rien que ça. Mais au juste, quelle est la recette pour faire un succulent film Alien ?

Étape 1 : se préparer un bon vaisseau à l'ambiance claustrophobique

Vous connaissez la devise : "dans l'espace, personne ne vous entend crier". Alien, c'est la définition même de l'horreur dans l'espace : alors que ce dernier est infiniment grand, vous voilà piégé dans un vaisseau étroit à en mourir d'étouffement. La sensation de faire de la spéléologie dans une gigantesque cave de métal, de plastique et d'écrans cathodiques se doit d'installer un cadre inconfortable, suffoquant, humide. Le Nostromo restera à jamais l'exemple parfait, mais on peut aussi citer la station spatiale Sebastopol de l'excellent jeu vidéo Alien Isolation.

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Crédit : 20th Century Fox

Étape 2 : attention à ne pas surcharger l'ingrédient principal, à savoir l'alien

Alors oui, on sait ce que vous allez dire : Aliens, le deuxième film de la saga, était un véritable banger alors qu'il comptait des centaines de xénomorphes. C'est vrai, mais force est de constater qu'il s'agit finalement plus d'un film d'action que d'épouvante. Si l'on parle de faire un vrai bon long-métrage reprenant l'essence même d'Alien, alors la recette exige tout de même de prioriser la qualité à la quantité : il n'y avait qu'un seul ennemi dans Alien premier du nom, un seul dans Alien 3 et aussi un seul dans Alien Isolation. Et finalement, c'est là que ça fonctionne le mieux : il n'y a rien de pire que de sentir pourchassé par une seule et unique bête sauvage, qui vous épie prudemment et qui se hisse dans les conduits au lieu de vous foncer dessus brutalement (cinématographiquement parlant bien sûr car dans la vraie vie, les deux situations ne sont pas folles à vivre).

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Crédit : 20th Century Fox

Étape 3 : chopper un joli facehugger au marché

Une étape somme toute obligatoire : un bon film Alien passe par la gestation complète d'un xénomorphe. Figure absolument emblématique de la série, le facehugger est le fameux extraterrestre qui vient se greffer au visage de sa victime, pondant directement dans son corps avant de mourir naturellement. La suite, on la connaît : un bébé alien absolument pas choupi explose le thorax de son hôte sans crier gare, avant de se faire la malle, de grandir et de bouffer tout le monde. N'est-ce pas là un schéma merveilleux et poétique ? Désolé, mais c'est une étape primordiale dans le cadre de notre délicieuse recette.

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Crédit : 20th Century Fox

Étape 4 : disposer suffisamment de chair à pâté (humaine)

Déso pas déso. Alien est clairement l'un des films qui a initié le genre du slasher : au début, on a tout un équipage de membres charismatiques, mais qui servent en réalité de victimes pour notre bon vieux xénomorphe boulimique. C'est la règle : il faut qu'il y ait des morts et, si possible des mémorables, qui résultent de toutes les capacités létales de la bête extraterrestre. Entre la double mâchoire, la queue qui transperce tout ce qui bouge ou encore le sang acide bien hardcore, autant dire qu'il y a de quoi faire pour décimer convenablement les protagonistes.

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Crédit : 20th Century Fox

Étape 5 : garder quand même un peu de rab

Autre règle : idéalement, il faut que tout ce carnage ne soit pas vain et qu'au moins un humain parvienne à vaincre le xénomorphe histoire de venger ses camarades et, surtout, d'être traumatisé psychologiquement à vie. Regardez Ripley : elle est devenue une véritable machine de guerre par la suite, ça lui a clairement rendu service. Attention toutefois, la fin de recette d'un bon film Alien doit avoir un goût doux-amer : c'est un poil naze si notre extraterrestre vorace est totalement vaincu. Par contre, si vous faites comprendre qu'il reste encore un petit œuf quelque part, que l'angoisse n'est pas entièrement terminée et que cela peut mener à une suite, c'est tout de même bien plus accrocheur. Et puis, c'est une règle de base pour bien des films d'horreur et d'épouvante.

Étape bonus : NE PAS MANGER LE CHAT

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Crédit : 20th Century Fox

Oui, désolé. On se souvient tous du chat dans la saga Alien, qui avait réussi à survivre miraculeusement : il s'agissait un peu de la seule lueur d'espoir, carrément mignonne, dans ce vaisseau spatial de l'enfer. Du coup, on dit carrément oui s'il revient dans Alien Romulus : au pire, mettez un autre animal comme un carlin ou un bouledogue français, mais pas autre chose. Parce que bon, si on met un bon gros rottweiler affamé, il ne manquerait plus qu'il se mette à choper le xénomorphe à la gorge et qu'il le tue sur le champ (ainsi que tout suspense par la même occasion).

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